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Publié le 10 octobre 2011
Formation en journalisme de base à Koudougou
De la Cérémonie d’ouverture
Elle a été sobre vu que la présente formation est une suite logique du premier Module. Monsieur Mathieu VALEA au nom de la Coordination des Communicateurs de Koudougou (CCK) a remercié le RIJ et ses partenaires pour cette promesse tenue de bout en bout. Il a exhorté les participants à l’assiduité. Le coordonnateur du RIJ Fabrice Yi-Bour Bazié a remercié les participants pour leur présence et a rappelé les objectifs du RIJ et principalement les actions de renforcement des capacités des acteurs des médias.
De l’administration des modules de formation
Les modules administrés sont une suite de la première phase de la formation. Une grande partie de la session a été consacrée aux travaux pratiques.
1er jour :
Cette journée a été consacrée à la révision des acquis du premier module. Le programme s’est déroulé autour des points suivants :
appréciation et évaluation des acquis du Module 1 ;
rappel sur les genres journalistiques et les techniques de collecte ;
rappel sur les techniques d’animation radio ;
l’animation et le management d’une conférence de rédaction ;
révision des techniques de montage numérique sur Audacity ;
journalisme et Décentralisation.
Après un bref résumé du contenu de la première session, les formateurs ont donné la parole aux participants. Ces derniers ont posé beaucoup de questions sur les réalités qu’ils vivent dans la pratique quotidienne de leur métier et particulièrement, dans la mise en œuvre des acquis du module 1. Ensemble, formateurs et participants ont répondu aux préoccupations exprimées.
2e jour :
La première partie de la matinée a été consacrée à la révision des modules de la veille. Puis, les participants ont été répartis en 2 groupes pour un travail en autonomie. Chaque groupe a eu pour tâche de :
identifier les sujets de reportage ;
répartir les tâches ;
monter les éléments sonores ;
produire et enregistrer des éléments
réaliser une édition du journal.
Les participants ont eu droit à toute la matinée pour la collecte des informations. L’après-midi a ensuite été consacré au traitement des éléments sonores suivi de la production des textes à enregistrer. Si dans l’ensemble l’engouement était remarquable, il est à noter que des efforts doivent encore être faits dans le sens de l’organisation de travail pour plus d’efficacité.
3e jour :
Le dernier jour de formation a entièrement été consacré à la réalisation du journal. Chacun des présentateurs identifiés par les groupes a enregistré les lancements produits par les reporters, puis les techniciens se sont chargés du montage. Les participants se sont ensuite regroupés pour écouter les deux éditions du journal. Lors de la conférence de rédaction qui a suivi, les journalistes ont relevé les erreurs commises de parts et d’autres et ont fait des amendements dans le sens de l’amélioration de chacun d’eux.
Enfin, les formateurs ont apporté leur appréciation sur les travaux de groupe, les éléments sonores produits, les genres journalistiques et l’ensemble de la formation.
De l’impact de la formation sur le niveau des participants
Les participants ont tous affirmé que les objectifs de la formation ont été atteints. Sur l’échelle de satisfaction élaborée par le RIJ de 1 à 5 de façon croissante, la plupart a coché 4 ou 5. Ils ont affirmé avoir personnellement noté une amélioration dans leurs pratiques quotidiennes et un éclairage nouveau suite au deuxième module. Ils apprécient les compétences et le professionnalisme des formateurs.
Le deuxième outil d’évaluation interne du RIJ qui consiste pour chaque participant à évaluer ses propres performances au début et à la fin de la formation entre faible, moyen et fort, pour chaque module donne les résultats suivants :
Sur l’ensemble des modules, les journalistes ont coché faible ou moyen au début de la formation.
A la fin de la formation, deux modules sont encore à approfondir pour quelques participants. Il s’agit du montage audio numérique sur audacity, de l’animation et le management d’une conférence de rédaction. Cela s’explique par le nombre réduit du matériel de formation qui n’a pas permis à tous de s’exercer au montage et aussi le peu de temps consacré à la conférence de rédaction par l’un des groupes.
Les modules sur les genres journalistiques et les techniques de collecte, les techniques d’animation radio, le journalisme et la décentralisation ont été assimilés parce que l’ensemble des participants a coché fort à la fin de la formation.
De façon générale, les participants ont apprécié la conférence de rédaction qui est une pratique qu’ils ne rencontrent pas souvent au sein de leurs médias.
Des Suggestions et recommandations :
Les participants ont souhaité approfondir les modules suivants :
Journalisme et décentralisation
Communication pour le développement local
Réalisation du journal
Les techniques d’animation radio
Par ailleurs, les journalistes affirment avoir beaucoup appris lors de la formation mais évoquent deux obstacles majeurs à la mise en pratique des acquis :
l’absence des moyens matériels et financiers : les journalistes ne disposent pas de prise en charge pour la collecte et le traitement de l’information. En outre, les studios ne sont pas suffisamment équipés de matériel informatique pour le traitement des éléments collectés.
l’incompréhension des promoteurs des médias : certains patrons ne sont pas sensibilisés aux implications du métier de journalisme ou ne mettent pas l’accent sur l’information.
Ils ont donc suggéré que le RIJ sensibilise les promoteurs de médias afin qu’ils mettent l’accent sur l’information et qu’ils mettent les moyens de collecte et de traitement de l’information à la disposition de leurs employés. C’est un plaidoyer qui tient d’ailleurs à cœur le RIJ. Le coordonnateur a affirmé que c’est l’un de leurs objectifs à travers le forum régional des acteurs de développement du Centre-Ouest, forum prévu pour le 22 octobre 2011.
En outre, les journalistes ont souhaité la réduction du temps de travail journalier et l’augmentation du nombre de jours. Les horaires de travail de 8 heures à 17 heures sont quelque peu épuisants. L’attention baisse à partir de 14 heures.
Enfin, ils préconisent l’augmentation du nombre de logiciels et du matériel de formation pour permettre à chacun d’eux de se former au montage.
La visite de M. Pascal Thiombiano
Au deuxième jour de la formation, le samedi 17 septembre, Monsieur Pascal Thiombiano de la Fondation Hanns Seidel qui finance la formation, est venu constater le travail de terrain. Sa visite a coïncidé avec les travaux pratiques. Plusieurs participants s’étaient rendus à la collecte des éléments ; Il a néanmoins pu souhaiter un bon déroulement des travaux à ceux qui étaient de retour dans la salle.
Note de fin
La formation s’est bien déroulée. On sent visiblement le désir et le besoin d’apprendre chez les journalistes/animateurs. Plusieurs participants ont été étonnés de leurs propres performances. Certains d’entre eux ont réalisé leur premier reportage ou se sont essayés à la présentation du journal. Ils proposent un recyclage dans les prochains mois pour leur permettre d’approfondir les acquis des deux modules.
Les journalistes ont une fois de plus évoqué la question des perdiems. Cela se justifie selon eux par le fait que bon nombre d’entre eux dépendent d’activités qu’ils mènent au jour le jour. Le fait de consacrer trois journées pleines à la formation leur permet d’apprendre certes, mais les prive de ressources.
Cinq journalistes de Léo, Sabou, Sapouy et Cassou n’ont pas pu prendre part au deuxième module de la formation pour des raisons sociales ou parce qu’ils n’ont pas pu se libérer.
Une fois de plus, la Coordination des Communicateurs de Koudougou présidée par Mathieu Valéa s’est mobilisée pour la réussite de la formation.
Pour le RIJ
Zénabou Simporé
Secrétaire Administrative